Cahors : la fontaine des Chartreux origines romaines
Chaque année Cahors utilise 1 million de m3 d'eau issue de La fontaine des Chartreux.
Les Cadurciens pourraient lui demander 10 fois plus...
Pour Cahors, le problème n'est pas l'eau mais la pollution de l'eau. Le taux de nitrate est ainsi de 8 mg par litre. Les officiels rassurent : la norme est à 50 !
La source "fontaine des Chartreux" est devenu un site archéologique de premier plan.
Avec donc, en 1989, la découverte de nombreuses monnaies romaines
Les monnaies qui y ont été retrouvées témoignent du culte rendu à la source au 1er siècle avant notre ère et au 1er siècle de notre ère.
Au Moyen Age, un moulin utilisa les eaux de la fontaine :
il fut cédé en 1360 au couvent des chartreux et la fontaine prit alors le nom de "fontaine des chartreux".
Les aménagements actuels semblent dater de l'époque moderne : dallage de la vasque, refait au 19e siècle, en partie constitué de dalles funéraires provenant de l'église Notre-Dame de la Daurade détruite en 1808.
Source dédiée à Divona, déesse des eaux d'origine celtique, qui donna son nom à la ville fondée sous Auguste.
La fontaine des Chartreux, et ses griffons, jaillissent le long de flexures et de failles annexes de l'accident géologique Ouest-Quercynois, de direction N 145° E, qui recoupe la vallée du Lot à Cahors.
Le système karstique de la fontaine des Chartreux intéresse une série de terrains du Jurassique supérieur, d'âge Callovien, Oxfordien et Kimméridgien inférieur, faiblement inclinée en direction du nord-ouest. Dans la partie aval du bassin versant, les terrains argileux du Kimméridgien supérieur se superposent en continuité stratigraphique, à l'ensemble inférieur.
Le bassin versant, localisé principalement au sud-est de la source, d'une surface supérieure à 300 km2, draine une grande partie du Causse de Limogne et des coteaux environnant.
Le débit de la fontaine des Chartreux, qui en étiage est d'environ 2m3/seconde, peut dépasser après de fortes précipitations 50m3 /seconde.
Une série de gouffres géants, dépassant parfois 100 mètres de diamètres, jalonnent le parcours des eaux souterraines. Les plus spectaculaires sont les igues de Saint-Cirice et les igues d'Aujols.
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